La Métamorphose

programme

Michaël Levinas
La Métamorphose (2011) / 1h15

Précédée de Je, Tu, Il prologue sur un texte de Valère Novarina

Nouvelle production (juin 2015)

Livret, adaptation de La Métamorphose (1915) de Franz Kafka par Emmanuel Moses, Benoit Meudic et Michaël Levinas d'après la traduction de Claude David © Editions Gallimard


Mise en scène, vidéo | Nieto
Collaboration à la mise en scène | Violeta Zamudio
Scénographie | John Carroll
Assistante à la scénographie | Myrtille Debièvre
Costumes | Pascale Lavandier
Lumières | Bruno Brinas, Arthur Cemin
Chef de chant | Alphonse Cemin
Réalisation informatique musicale Ircam | Benoit Meudic
Régie informatique musicale | Augustin Muller
Régie vidéo | Benoit Simon
Projection sonore | Florent Derex
Effets spéciaux | Franck Limon-Duparcmeur
Accessoires | Marguerite Lantz
Le Balcon
Direction | Alphonse Cemin
La femme de peine, mezzo-soprano | Angèle Chemin
Les locataires, barytons-basses | Virgile Ancely, Florent Baffi
Le fondé de pouvoir, baryton-basse | Sydney Fierro
Le père, baryton | Vincent Vantyghem
La mère, mezzo-soprano | Élise Dabrowski
La sœur de Gregor, soprano | Élise Chauvin
Gregor, contre-ténor | Rodrigo Ferreira

Du célèbre texte de Franz Kafka, le compositeur tire une inquiétante hybridation entre le vocal, l’instrumental et l’électronique. Le troisième opéra de Michaël Levinas trouve avec Le Balcon et le metteur en scène vidéaste Nieto une nouvelle réalisation.

Michaël Levinas entretient une intimité prolixe avec la littérature, à laquelle il a puisé la force de ses sujets d’opéra, et une curiosité sans limite pour l’électronique musicale qui lui offre une sorte de prolongement à l’exercice lyrique. Go-gol (créé à Musica en 1996), Les Nègres (d’après Jean Genet - 2004, à l’opéra de Lyon) et La Métamorphose (2011, à l’opéra de Lille) font tous appel à un dispositif conçu à l’Ircam, seul le récent Petit Prince créé en 2014 à Lausanne faisant exception à cette règle.

« Dans La Métamorphose, la polyphonie vient essentiellement de la voix démultipliée de Gregor et cette démultiplication est autant instrumentale qu’électronique. Le chant – émouvant ô combien – de Gregor est un choral, sa voix est intermédiaire, ni la sienne seule, ni une pluralité identifiable. La voix de Gregor participe d’une singularité inaudible – un monstrueux bien au-delà de l’hybride – pour son entourage qui le conduit à mourir (par décence ? par abandon de ses proches ?) » écrivait son éditeur, Benoît Walther, après la création lilloise.

Dans la nouvelle version de 2015, c’est le contreténor Rodrigo Ferreira qui offre sa voix à cette métamorphose spectaculaire. Une diffraction multiple qu’accompagne la création de Nieto, artiste visuel colombien volontiers provocateur, installé à Paris depuis le début des années 2000. « Malgré Gregor et Kafka nous mettons La Métamorphose en scène, tel un père qui décortique une crevette vivante à table. Mais malheur ! On a oublié nos bavoirs et maintenant notre conscience est éclaboussée par cette substance. » (Nieto)

Les musiciens du Balcon et la troupe vocale réunie autour de cette nouvelle production sont les ardents défenseurs de cette macabre et folle cérémonie.

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Rencontre autour de La Métamorphose, samedi 26 septembre à 12h30 (BNU de Strasbourg).


Coproduction Le Balcon / Ircam-Centre Pompidou - Production déléguée Le Balcon
Avec le soutien de la Fondation Orange, la Fondation Singer-Polignac, l’Adami, la DRAC d'Île-de-France - Ministère de la Culture et de la Communication, le Fonds de Création Lyrique de la SACD, l’Arcadi et l'Athénée Théâtre Louis-Jouvet
Partenaires : Stink, Compagnie DCA-Philippe Decouflé, CDN Montreuil, Gaîté Lyrique, DPA, Areitec, Sennheiser, Tapages et Nocturnes
Avec le soutien de la SACD