J'accuse

programme

Philippe Schoeller
J'accuse (2013-14) / 2h46

Film restauré par le Eye Filmmuseum et Lobster Films (2007)


Réalisation, scénario | Abel Gance
Radio-Sinfonieorchester Stuttgart des SWR
Direction | Christian Schumann
Le cuistot | Nader
La servante de Lazare | Angèle Decori Marie
Angèle | Angèle Guys
La mère Diaz | Mme Mancini
Mario Lazare | Maxime Desjardins
Edith Laurin | Maryse Dauvray
François Laurin | Séverin-Mars
Jean Diaz | Romuald Joubé
Ingénieur du son Ircam | Julien Aléonard
Régie informatique musicale Ircam | Robin Meier
Réalisation informatique musicale Ircam | Gilbert Nouno

Le chef-d’œuvre d’Abel Gance, J’accuse, restait invisible – dans sa version de 1919 – depuis près d’un siècle. Sa restauration, menée à partir de 2006, a trouvé son aboutissement en novembre 2014 dans le cadre des commémorations du Centenaire de la Première Guerre mondiale, avec la musique originale de Philippe Schoeller commandée par ARTE et la ZDF. Un événement artistique et mémoriel que Musica présente à son tour dans son intégralité.

Tourné à la fin de la Première Guerre et dans l’immédiate après-guerre, le J’accuse d’Abel Gance – il reprend à dessein le titre choc de l’article d’Émile Zola – est une fresque saisissante et terrible de la période qui vient de meurtrir l’Europe. Sa force revient à la puissance du sujet autant qu’aux innovations cinématographiques que le réalisateur met en œuvre. Au destin tragique d’un classique trio (Édith, François à qui elle est mariée de force par son père ancien combattant de 1870 et Jean, poète juif à qui elle destine ses sentiments amoureux), le réalisateur ajoute le décor de la guerre – de la mobilisation quasi joyeuse aux horreurs indicibles des combats. La peur est partout. Et la dernière scène – entrée dans l’histoire du cinéma – fit frémir les spectateurs de l’époque : les soldats morts sortent de terre et se dirigent vers le public comme pour exiger des vivants une explication à leur sacrifice.

La restauration de cette version originale (Gance en réalisera une seconde en 1938, parlante) exigea un travail titanesque. « Cette renaissance fut l’objet d’une incroyable recherche de copies à travers le monde, et d’un patient travail de reconstruction mené main dans la main avec le Nederland Film Museum (aujourd’hui EYE Film Museum), détenteur de la seule copie teintée survivante du film » explique Serge Bromberg, directeur de Lobster Film qui initia et mena à bien le projet.

Associée à la nouvelle copie restaurée, la musique commandée à Philippe Schoeller créa l’événement des commémorations du Centenaire. Elle ajoute au film une dimension symphonique magistrale, en parfaite concordance avec l’ambition que le cinéaste avait mis dans la réalisation de ce qui reste sans doute son plus grand film.

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Rencontre autour de J’accuse, lundi 21 septembre à 12h30 (BNU de Strasbourg).

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Cette manifestation est en placement numéroté.

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En partenariat avec ARTE et la Région Alsace
Avec le soutien de la Sacem et du CNC
Ce spectacle a obtenu le label de la Région Alsace 14-18, pour le centenaire de la Grande guerre