Wilhem Latchoumia / Cédric Tiberghien / Marie Vermeulin / Vanessa Wagner, piano

programme

Piano | Wilhem Latchoumia, Cédric Tiberghien, Marie Vermeulin, Vanessa Wagner

Claude Debussy
Nocturnes – extrait : Nuages (1897-99) / 9’

transcription pour deux pianos de Maurice Ravel (1902)

Igor Stravinsky
Le Sacre du printemps (1910-13) / 38’

transcription pour piano à quatre mains du compositeur (1912-13)

-- entracte --
Maurice Ravel
La Valse (1919-20) / 11’

transcription pour deux pianos du compositeur (1921)

Edgard Varèse
Amériques (1918-22) / 26’

transcription pour quatre pianistes du compositeur (1921)

Réuni à l’initiative de Vanessa Wagner, cet étonnant quatuor de pianistes aborde de manière originale quelques œuvres clés du début du XXe siècle. Le piano y devient orchestre grâce à l’art de la transcription, exercice parfois oublié ou (trop) souvent maintenu à l’écart des programmations ordinaires.

C’est en apprenant l’existence d’une version pour deux pianos d’Amériques, œuvre initiale d’Edgard Varèse, que Vanessa Wagner eut l’idée de ce programme étonnant. Varèse signa lui-même la réduction pour quatre pianistes de sa partition : huit mains et deux pianos pour rendre les sonorités d’un orchestre de grande dimension (la version originale créée en 1926 comptait près de 150 pupitres... et la fameuse sirène des pompiers de New York !), pari insensé de donner à entendre l’une des plus extraordinaires révolutions musicales dans les conditions de la musique de chambre.

D’évidence, cette révolution a été précédée de peu par une autre, celle du Sacre du printemps que Varèse entendit à Paris avant son départ pour New York. Ici aussi, c’est Stravinsky lui-même qui se prête à l’exercice du quatre mains, cette fois contemporain de l’orchestration destinée au ballet de Diaghilev.

Claude Debussy et Maurice Ravel, comme Varèse, n’étaient pas absents de la première du Sacre et l’apprécièrent avant même que le fameux scandale n’éclate. Les transcriptions pour deux pianos du premier Nocturne (Nuages) et de La Valse sont toutes deux signées par Ravel, orchestrateur hors pair et dans ce cas précis, fantastique « réducteur ».

De ce passionnant jeu à quatre et huit mains, surgit tout autant la prouesse virtuose que l’occasion unique de rentrer dans la « mécanique » de ces chefs-d’œuvre – finalement rarement voire jamais associés au concert.

Musica2015-4pianistes©GuillaumeChauvin.jpg Guillaume Chauvin
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