Coriolys

programme

Coriolys


György Ligeti
Six Bagatelles (1953) / 12’
Ivan Fedele
Flamen (1994) / 13’
György Kurtág
Quintette à vent opus 2 (1959) / 10’
Luciano Berio
Opus Number Zoo (1951/rév. 1970) / 7’
Franco Donatoni
Blow (1989) / 13’

Formé en 2004 par cinq jeunes musiciens issus du Conservatoire National Supérieur de Lyon, le quintette à vent Coriolys s’empare avec ferveur du répertoire récent.

Le répertoire du quintette à vent, formation stabilisée au XIXe siècle, s’est principalement développé avec le premier XXe siècle : Jacques Ibert ou Darius Milhaud, Paul Hindemith ou Arnold Schœnberg lui ont donné quelques pages remarquables.

Dans les années cinquante, de jeunes compositeurs – souvent encore marqués par leurs premières influences – ont emboîté le pas. Avec Opus number Zoo, Luciano Berio signe ainsi un hommage à Aaron Copland (il le lui dédie pour son soixante-dixième anniversaire) et livre une pièce destinée aux enfants, une fable où renard, poule, faon, souris et deux matous arrogants sont musicalement illustrés. Un peu plus tard, György Ligeti et György Kurtág – le premier n’hésitant pas à qualifier ses Bagatelles de « Ligeti préhistorique » – abordent eux aussi la formation, avec les repères de leurs années d’apprentissage hongroises.

Franco Donatoni (1927-2000) et Ivan Fedele (né en 1953, qui fut un de ses élèves), offrent au quintette à vents deux partitions autrement matures. Blow (1990) est caractéristique de la vista du maître italien, une extraordinaire virtuosité au service d’un discours instrumental éloquent, chaque voix apportant sa confidence dans un chatoyant son d’ensemble. Avec Flamen (souffle, en latin), Ivan Fedele joue de différentes figures à travers lesquelles attraction, symétrie ou stratification règlent les rapports entre les cinq instruments.

Inscrites désormais au vaste registre du patrimoine du XXe siècle, ces cinq pièces bénéficient d’une nouvelle liberté d’interprétation. Les musiciens de Coriolys s’en saisissent à merveille.

Coriolys Philippe Stirnweiss
Coriolys
Philippe Stirnweiss